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Les Grand-Pieds.

Grand Pieds courent vers auttobus

Qui sont ces Grand-Pieds? D'où viennent-ils? C'est ce qui sera expliqué dans cette page. À noter: les expressions "mutant grand-pieds" et "Grand-Pieds" sont synonymes.

Leur origine

Dans ce récit, les Grand-Pieds sont les descendants d'humains qui ont subi une mutation artificielle qui est transmissible à leurs descendants, 5 siècles avant l'époque correspondant au début du récit d'Ionivka.

Ç’a débuté peu après le désastre nucléaire de Tchernobyl en 1986 dans un hôpital de recherche dans une ville maintenue secrète de l'ex-U.R.S.S. (l’union de la république socialiste et soviétique). On expédiait certains patients cancéreux à cause des radiations et qui étaient sans famille et sans ressource, vers cet hôpital dans le but de trouver un remède efficace contre cette maladie. Certaines patientes étaient enceintes. Suite à une chimiothérapie expérimentale, ces dernières donnaient naissance à des enfants légèrement difformes. On soupçonne que le produit chimique utilisé était un dérivé du thalidomide, une forme moins tératogène que le produit original toutefois. Durant cette période, tous avaient contacté une grippe relativement bénigne, mais persistante. On invitait chacune de ces femmes à donner leur nouveau-né afin qu'il puisse être soigné dans une institution hospitalière spécialisée; ce que la plupart des mères ont accepté étant donné leur condition précaire.

Vers la fin de l'ère soviétique en 1991, des investisseurs russes ont continué à financer cet hôpital de recherche et l'institution des enfants déformés qui y était adjacente, le tout dans le plus grand secret.

Dans cette institution, on a soigné ces enfants et on les a éduqués. On s'aperçut avec le temps qu'ils ont tous acquis une certaine forme d'autisme et la même forme de difformité qu'on appela le syndrome grand-pieds. Beaucoup plus tard, lorsque les plus vieux ont atteint l'âge adulte, on les encourageait à s'accoupler pour les calmer et pour voir les résultats. On s'attendait à ce qu'ils soient tous infertiles. Mais, dans la plus grande stupeur des cliniciens et des scientifiques, les filles devenaient enceintes et donnaient naissance à leur tour, à des bébés ayant les mêmes difformités et qui, en grandissant, conservaient les mêmes caractéristiques que leurs parents. Ç’a été les premiers cas observés de mutation artificielle transmissible à leurs progénitures et génétiquement stable chez l'humain. À partir de cette constatation, on les appelait les mutants grand-pieds.

On s'est vite aperçu que ces mutants étaient dociles et faciles à les faire travailler; ils étaient les meilleurs esclaves que l'on pouvait générer: une grande invention.

On a réalisé aussi que ceux, qui ont été nourris du lait très radioactif de leur mère cancéreuse et irradiée, survivaient aussi longtemps que les personnes exemptes de contamination. Après plusieurs expérimentations, on a établi que ces mutants pouvaient survivre à une dose radioactive et même neutronique 10000 fois plus grande que pourraient absorber les non-mutants. On pouvait donc les faire travailler dans des régions contaminées par des retombés radioactifs. Constatant cela, les investisseurs commençaient à saliver sur le marché potentiel d'une telle main-d'oeuvre si obéissante qu'on pouvait reproduire à volonté.

Quelques-uns des premiers "enfants difformes", des filles, ont quitté avec leurs mères (parmi celles qui ont survécu) vers leurs lieux de résidence originaire ou vers une nouvelle ville. Dès la fin du régime communiste, ces mères ont quitté la Russie vers d'autres pays comme Cuba, la France et le Canada. Ces filles "difformes" ont pu être observées par des personnes de leur pays d'accueil, mais on les voyait avec pitié comme des bêtes de cirque, des monstres gentils, timides, plutôt stupides, mais pas si laides après tout. Elles vivaient à l'écart des autres gens. Ce sont les quelques rares Grand-Pieds contemporains qui ont été observés en dehors de ces centres secrets en Russie.

À cet hôpital, on a essayé, plus tard, à induire une telle mutation aux fétus d'autres femmes enceintes à l'aide de cette chimiothérapie expérimentale, sans succès. Toutefois, selon des rumeurs, un des chercheurs biologistes de cet hôpital a réalisé l'importance du virus de cette grippe pour réussir à induire une telle mutation qui serait viable et transmissible. Il avait réussi à conserver des échantillons de ce virus dans des tissus humains cancéreux qui ont survécu. Il s'est enfui, en emportant tous ces échantillons ainsi que les formules et recettes des produits de chimiothérapie. Certains pensent qu'il a été kidnappé, ou peut-être tué. Personne n’en est sûr. Mais, si ce dernier a survécu, cela semblerait expliquer le fait que les Grand-Pieds ont une très grande diversité génétique provenant de toute l'Europe (est et ouest) et de l'Amérique du Sud.

Le lien avec mon récit

Tout cela se produisait dans un monde où les tensions internationales, la corruption, l'extrémisme et la criminalité ont augmenté graduellement et constamment au point de se dégénérer en guerres ininterrompues d'une extrême violence sans aucune retenue, un siècle plus tard. C'était une époque où les Grand-Pieds ont été kidnappés, volés, échangés, vendus pour créer une main d'oeuvre obéissante aux fins de chaque coalition. On s’aperçut très vite que si les Grand-Pieds sont compétents comme travailleurs, ils ne le sont aucunement comme soldats. Une fois que les hostilités ont cessé, le monde n'était plus reconnaissable et personne n'était d'accord sur l'histoire du déroulement de ces événements catastrophiques. Par contre, on préférait, par la suite, se reconstruire au lieu de continuer les hostilités.

Mon récit se situerait, 4 siècles plus tard, dans une époque où deux coalitions ont survécu et où chacun, à sa manière, a réussi à repeupler son territoire dévasté, à y reconstruire les infrastructures et à rétablir ses capacités technologiques incluant l'exploration spatiale, en grande partie, en utilisant leurs propres esclaves grand-pieds. Une époque où aussi on rétablissait graduellement des ponts diplomatiques entre ces deux coalitions tout en conservant une méfiance mutuelle.

Comparaisons

Cette image, à gauche, illustre les différences physiologiques entre une non-mutante et une mutante grand-pieds: par rapport aux non mutants, les Grand-Pieds sont grands, ont des pieds énormes, de longues jambes, des bras courts, et ont un métabolisme plus lent qui leur donne une peau légèrement bleutée.

Les Grand-Pieds sont intelligents en tout sauf sur le plan social, un peu comme les autistes et les "savants". Ils sont incapables de détecter tout mensonge, sauf les plus évidents, de la part des non-mutants. Ils sont incapables de mentir efficacement aux non-mutants. Leurs réflexes physiques et mentaux sont plus lents que ceux des non-mutants. Ils le savent, ou l'apprennent durement à leurs dépends. Comme le montre l'illustration, ils sont donc facilement intimités par tout non mutant (même par les plus jeunes). Ils sont donc, ainsi, naturellement dociles.

Classification

Certains Grand-Pieds (1 sur 1000) ont une intelligence sociale et une rapidité qui les rapprochent aux non-mutants sans toutefois les égaler; on les appelle les Grand-Pieds surdoués. Ces surdoués agissent souvent comme les représentants de leur maitre non mutant envers les autres esclaves grand-pieds du même maitre.

Certains Grand-Pieds (1 sur 100) ont une intelligence et un comportement bizarres et sont mal compris et moins bien tolérés par la plupart des non-mutants. Ils sont perçus comme des cas psychiatriques et on les retrouve souvent enfermés dans des institutions. Un petit nombre de non-mutants les ont étudiés et ont réussi à tirer profit de ces Grand-Pieds difficiles à gérer et à superviser. On appelle ces derniers: les Grand-Pieds transfixés; c'est le cas d'Ionivka. Tous les autres Grand-Pieds sont classés comme Grand-Pieds réguliers.

Durant ces 5 siècles, certains Grand-Pieds qui, à cause de leur travail, avaient cumulé trop de contamination au goût des non-mutants ont été abandonnés dans des territoires radioactifs. Une partie d'entre eux ont survécu et ont appris à vivre de façon autonome et ont développé une culture primitive. On les identifie comme des Grand-Pieds sauvages. Les autres, les esclaves obéissants, on les identifie comme les Grand-Pieds domestiques.

Conclusion

Ça donne une idée du contexte social dans lequel évoluera Ionivka dans ce récit de science-fiction.

 

 

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